samedi 27 mars 2010

Le "Mal Transmettre" et l'"Education Heureuse"

Le rassurant Obama, ses actions et ses analyses me réconcilieraient avec le genre humain! Se pencher sur l'éducation à l'échelle d'un continent, après le combat pour la santé de tous est le meilleur de ce que l'on peut attendre d'un politique.

Le constat d’échec de l’enseignement « marchandisé » aux USA amène quelques interrogations :
Avoir démocratisé l'éducation, c'est magique, fantastique, génial, obligatoire, et vraisemblablement la seule possibilité de survie de l'humanité. En parallèle, les progrès scientifiques et médicaux ont permis l'augmentation quasi exponentielle du nombre des humains vivant simultanément sur notre planète limitée. Le nombre d’élèves est pour le moins décuplé.
Comment rendre l’avancée culturelle effective pour chacun ? Les élèves ne sont plus sélectionnés (auparavant, chacun entrait dans le même moule, et cela était également le cas des enseignants). Le métier d’enseigner est rendu moins aisé du fait de la diversité, la formation est plus courte, moins collective et plus individualiste, et le mal être, le mal transmettre est crée…
Après 1969 (et le vote de droite et de peur qui a suivi les mouvements de 1968), les « écoles normales d’instituteurs » ne recrutent plus au niveau de la classe de seconde, mais après le baccalauréat. Il n’y a plus de communauté d’enseignants possible, moins de solidarité, individualisation des parcours, raccourcissement de la formation.
Les politiques publiques successives appliquées à l’enseignement refusent de gérer le problème…On ne sait pas faire, on n’a pas pris les décisions nécessaires, on n’a pas consacré le financement indispensable, et hop….on rejette le problème vers « le privé » censé être plus performant… L’intérêt financier des établissements privés est sensé représenter un aiguillon plus efficace pour aboutir à une meilleure performance, mais la perversité des intérêts liés fait que cette solution n’en est pas une, que seuls les riches et les bons élèves peuvent s’en sortir, encore davantage qu’auparavant.
Ce qui n’a jamais été une solution viable aggrave le problème, et chacun croît avoir « tout fait », tout analysé : y a qu’à virer les enseignants s’ils ne parviennent pas à faire réussir les élèves !
Il me semble que la réflexion doit repartir à la base : pourquoi et comment les enfants d’enseignants et ceux de parents cultivés parviennent beaucoup mieux à une réussite scolaire ? sont ils plus favorisés intellectuellement ? sont ils génétiquement prédisposés à une meilleure faculté d’apprentissage ? Ma réponse est non. C’est la façon dont ils sont entourés, accompagnés, qui est différente. Ce n’est ni un problème financier individuel, ni un problème d’école motivée par l’appât du gain ou non : les enseignants ne sont pas riches, et leurs enfants suivent généralement leur scolarité dans le service public.

Ne pouvons nous reproduire à l'échelle d'une société les conditions favorables à l'éducation heureuse que vivent certains enfants?

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