samedi 23 octobre 2010

Le paradoxe du réformateur

réformer ou convaincre? les deux semblent inconciliables.. BO a, en fait passablement bien rempli les promesses de sa campagne électorale. Mais personne n'est satisfait!
La réforme est une violence, le changement un choc par rapport aux certitudes anciennes...

Le réformateur républicain s'efforce d'obtenir un consensus avant d'agir, mais ensuite, il est lié par les promesses de son élection. Il veut satisfaire aux besoins de ses contemporains, il n'en espère ni reconnaissance ni gratitude, si ce n'est un vague accord implicite, une courtoisie, une acceptation morale.

En réponse à cette fidélité à lui même et à ses électeurs, le réformateur doit éviter les pièges de l'enfermement, et les violences de la communication à outrance.

Le Potus, après avoir essayé de convaincre à propos de la réforme de la santé, après avoir respecté ses promesses de retrait d'Irak, après avoir assumé les effets de la crise économique, est confronté à une crise de "désamour", à un brusque reflux de la vague qui l'a porté à la tête des USA. Ingratitude des peuples, ou simple effet de "marée", habituel en politique?

lundi 2 août 2010

LA BURQUA CHANTILLY

La Burqua Chantilly, ou le mariage du weekend in USA

Même façon de mettre en scène une tenue ostentatoire, même visage voilé, même allure empotée, même apartheid déclaré : la frontière est établie pour toujours entre la femme mariée et celle qui ne l’est pas, de par la seule grâce de ce vêtement spécifique à ce jour unique; la femme est livrée dans son paquet cadeau , a seulement le droit d’être cette apparence, doit être cachée pour avoir le droit d’exister !
C’est sans doute pour signifier que le mariage est une frontière au-delà de laquelle on change de monde…. ?

dimanche 13 juin 2010

Chiche avec DSK

Oui, le système capitaliste est dur avec les faibles. Nous en sommes d'accord, mais y en a t il un autre qui fonctionne mieux? l'ex URSS a cédé devant les difficultés financières liées à un tout autre système. La Chine , tout en restant une dictature, s'est ralliée au capitalisme.

être social démocrate, c'est à dire accepter le capitalisme, mais en refuser les retombées négatives, garder les principes socialistes de redistribution, d'intervention dans la production, d'émancipation des individus dans la liberté, c'est effectivement une gageure... nous disons chiche avec DSK.

Mais renseigne toi mieux quand même: l'Europe n'emprunte pas au FMI. Il n'y a que des pays Européens en très grande difficulté qui le font: Lettonie, Estonie, Islande, Grèce.

Le FMI qui est un organisme appartenant effectivement au système capitaliste, n'a pas de "président".. DSK n'en est que le "manager director", poste administratif, qui impulse, propose, mais se plie à la déciison des 136 pays qui composent le FMI, au travers d'organismes de décision

wikipedia:
"Sa gestion courante est confiée à un conseil d'administration composé du président de l'organisation et de 24 administrateurs représentant chacun une nation. 8 d'entre elles ont un représentant permanent (États-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Japon, République populaire de Chine, Russie et Arabie saoudite), les 16 autres sont élus par les pays membres.

La plupart des décisions sont prises dans les faits à l'unanimité. Cependant, compte tenu des modalités de prise de décision au sein du FMI, qui supposent une majorité qualifiée correspondant à 85 % des droits de vote, les États-Unis, ou l'Union européenne dans son ensemble, disposent de fait d'un droit de veto sur les décisions du FMI puisqu'ils disposent chacun de plus de 15 % des droits de vote. Cependant, les pays de l'UE ne sont pas toujours coordonnés."

et les volontés d'évolution portées par DSK:

http://www.imf.org/external/french/np/sec/pr/2009/pr0988f.htm

Tout n'est pas rose, tout n'est pas noir ...

On va pas t'obliger..... ou le FMI pour les nuls.

On ne va t'obliger à voter pour qui que ce soit.. ni même tenter, sois en certain! Permets moi cependant de te préciser que :

1) le FMI n'est pas une banque. Ce sont des pays (186) qui prêtent à d'autres pays. C'est une institution internationale née en 1946, après la guerre.

2) le FMI prête aux pays endettés justement pour qu'ils n'aient pas à dépendre des banques, et obtiennent des crédits à un taux très inférieur à celui des banques....

3) les pays qui sollicitent le FMI avaient, bien avant cette demande d'aide, des difficultés financières insurmontables.

4) Les "sacrifices" dont vous parlez ne sont pas exigés par le FMI, mais sont la conséquence des difficultés antérieures.
Le FMI est en même temps qu'un "prêteur en dernier recours", une institution qui donne des conseils économiques. Les gouvernements les suivent ou pas, mais bien entendu, les 185 autres pays veulent que le prêt en dernier recours soit remboursé pour que cette institution internationale entre états puisse continuer à jouer son rôle auprès d'autres pays en difficulté. Les gouvernements des pays concernés choisissent seuls les mesures de redressement financier qui s'imposent et qui s'imposaient avant le prêt du FMI, qui n'est là que pour leur permettre de franchir ce mauvais pas.

vendredi 11 juin 2010

à Tue-Tête

La voix de l'ignorance feinte est-elle aussi celle de la malveillance affichée?

Contrairement à ce que hurle à tue-tête (au sens propre: dans l'intention de tuer) notre ami Melenchon, le réformisme social démocrate est un réformisme radical, qui entend bien changer la société en profondeur en utilisant à cette fin le consensus démocratique.

Ce n'est pas un réformisme "mou", ni un réformisme "à la marge"..... "mettre les mains dans le cambouis" n'est pas une expression molle ni neutre.
Cela veut bien dire ce que çà veut dire: on y met les mains, on s'implique, on met les moyens nécessaires à un changement vers toujours plus d'autonomie pour chacun, dans une société du partage (le fameux care de Martine Aubry).

La sociale démocratie veut résoudre cette équation impossible: transformer les riches ainsi que les moins riches en individus sociaux responsables....

Oui, utopie, mais que veut dire une politique sans utopie?

Pour gérer les affaires quotidiennes, autant prendre un comptable..(public s'entend)... Pourquoi s'affubler d'un élu politique si ce dernier ne porte aucun espoir en une vie plus dense, plus riche (mais pas au sens de pleine d'argent)

jeudi 13 mai 2010

ONFRAY, FREUD, et l'autorité.

Je serais assez favorable au point de vue de Michel Onfray: Freud n'a pas inventé une science, il a fait comme tout un chacun: il a cherché à expliquer la vie. Ni plus ni mieux qu'un autre.
Personne ne pourra vraisemblablement expliquer ce que nous sommes, jamais. Alors, ramener tout le fonctionnement d'un individu humain au" surmoi" (qui introduit l'idée d'une autorité intrinsèque à l'existence humaine, d'une nécessaire autorité) m'a toujours paru exagéré. Il ne s'agit pas, pour de nombreux psychologues de "faire surgir le passé" pour qu'il puisse enfin être contrôlé par l'autorité intrinsèque du "surmoi". en ce sens, Onfray l'accuse d'avoir prêté la main au fascisme, et je trouve qu'il n'a pas complétement tort. l'idée d'une "autorité naturelle" a été abondamment utilisée par les fascismes divers.

Il existe de plus en plus de gens victimes de problèmes psychologiques, en particulier dans les prisons qui en sont remplies, faute de place dans des structures adaptées.

Si Freud avait eu raison, avec quelques sous , puisqu'il faut obligatoirement payer son psy d'après lui (arnaque bourgeoise à mon avis), nous aurions résolu le problème des déviants dans la société, et même du malheur humain. Ce n'est absolument pas vrai pour le grand nombre, sa théorie paraît donc tout à fait spécieuse et seulement adaptée à son milieu et à son époque. Ce n'est assurément pas Freud qui a découvert une science qui pourrait reproduire ses résultats positifs dans tous les cas - ce qui est une caractéristique de la science: elle est reproductible-

samedi 27 mars 2010

Le "Mal Transmettre" et l'"Education Heureuse"

Le rassurant Obama, ses actions et ses analyses me réconcilieraient avec le genre humain! Se pencher sur l'éducation à l'échelle d'un continent, après le combat pour la santé de tous est le meilleur de ce que l'on peut attendre d'un politique.

Le constat d’échec de l’enseignement « marchandisé » aux USA amène quelques interrogations :
Avoir démocratisé l'éducation, c'est magique, fantastique, génial, obligatoire, et vraisemblablement la seule possibilité de survie de l'humanité. En parallèle, les progrès scientifiques et médicaux ont permis l'augmentation quasi exponentielle du nombre des humains vivant simultanément sur notre planète limitée. Le nombre d’élèves est pour le moins décuplé.
Comment rendre l’avancée culturelle effective pour chacun ? Les élèves ne sont plus sélectionnés (auparavant, chacun entrait dans le même moule, et cela était également le cas des enseignants). Le métier d’enseigner est rendu moins aisé du fait de la diversité, la formation est plus courte, moins collective et plus individualiste, et le mal être, le mal transmettre est crée…
Après 1969 (et le vote de droite et de peur qui a suivi les mouvements de 1968), les « écoles normales d’instituteurs » ne recrutent plus au niveau de la classe de seconde, mais après le baccalauréat. Il n’y a plus de communauté d’enseignants possible, moins de solidarité, individualisation des parcours, raccourcissement de la formation.
Les politiques publiques successives appliquées à l’enseignement refusent de gérer le problème…On ne sait pas faire, on n’a pas pris les décisions nécessaires, on n’a pas consacré le financement indispensable, et hop….on rejette le problème vers « le privé » censé être plus performant… L’intérêt financier des établissements privés est sensé représenter un aiguillon plus efficace pour aboutir à une meilleure performance, mais la perversité des intérêts liés fait que cette solution n’en est pas une, que seuls les riches et les bons élèves peuvent s’en sortir, encore davantage qu’auparavant.
Ce qui n’a jamais été une solution viable aggrave le problème, et chacun croît avoir « tout fait », tout analysé : y a qu’à virer les enseignants s’ils ne parviennent pas à faire réussir les élèves !
Il me semble que la réflexion doit repartir à la base : pourquoi et comment les enfants d’enseignants et ceux de parents cultivés parviennent beaucoup mieux à une réussite scolaire ? sont ils plus favorisés intellectuellement ? sont ils génétiquement prédisposés à une meilleure faculté d’apprentissage ? Ma réponse est non. C’est la façon dont ils sont entourés, accompagnés, qui est différente. Ce n’est ni un problème financier individuel, ni un problème d’école motivée par l’appât du gain ou non : les enseignants ne sont pas riches, et leurs enfants suivent généralement leur scolarité dans le service public.

Ne pouvons nous reproduire à l'échelle d'une société les conditions favorables à l'éducation heureuse que vivent certains enfants?